top of page

 MCBA

Astrid Florian

Petite enfance sans histoire, enfance et adolescence de même, vie d’adulte avec plein d’histoires…

Passe son Bac à 17 ans, est reçue passablement.

S’inscrit à la faculté de Nanterre en Philosophie et décroche une maîtrise dans cette discipline grâce à une réflexion sur la notion de "sublime" chez Emmanuel Kant.

A l’occasion de la chute brutale du rêve d’ascension sociale d’un des comédiens de la troupe, qui le mène à la case Prison, elle entre dans la compagnie Daniel et Claude Bazilier pour y remplacer le remplaçant du comédien, et y manipuler des marionnettes géantes en papier crépon. A cette occasion, elle change de nom et se fait appeler « Astrid Florian » durant de longues années, au grand désespoir de sa mère qui avait à dessein choisit pour prénom « Marie-Claude », la fille de Claude.

Après la naissance de son premier fils, elle est remerciée par son oncle, directeur de la compagnie, qui a déjà remercié son père, Claude, car il ne souhaite plus continuer de faire des marionnettes géantes en papier crépon. Il veut faire du théâtre classique, pour enfants classiques, avec des comédiens normaux.

Durant plusieurs années, Claude et Astrid écrivent, construisent, répétent et jouent, dans les écoles, des spectacles en castelet pour marionnettes en papier crépon. C'est le début d’une discrète carrière d’auteure dramatique avec des pièces pour marionnettes plutôt destinées au jeune public, des pièces de théâtre adulte et des feuilletons pour France Culture co-écrits avec Françoise Gerbaulet…

Après la naissance de son second fils, Astrid commence à s’inquiéter de l’extrême faiblesse de la rémunération qu’ils tirent de leur travail d’artistes marionnettistes et l’idée leur vient de candidater sur un poste d’attaché ou de conseiller culturel dans une (ou deux) commune(s) de la périphérie parisienne.

C’est ainsi qu’elle est successivement, conseiller culturel au Théâtre d’Ivry, puis Adjointe à la direction du Concours Chorégraphique International de Bagnolet, puis de nouveau conseiller culturel pour le Bicentenaire de la Révolution française à Nanterre et toujours dans cette ville, en charge des animations autour du livre et de la lecture…

Les projets grandissent, les budgets diminuent, elle approche de la quarantaine, période fatidique, déprime, remise en question…

C'est alors qu’elle passe le concours d’entrée à l’ANPE comme directeur d’agence… et le réussit malgré une capacité moyenne à s’esclaffer sur la pertinence des théories économiques et la fluidité de l’organisation des agences. Ce succès la mène à la direction de l’agence de Colombes, puis de Nanterre… En vingt ans, elle gravit les marches des responsabilités, toujours plus hautes que celles de la reconnaissance, et finit à la Direction générale par travailler avec des Directeurs régionaux de cette grande institution devenue Pôle-emploi.

Vue de loin, sa situation est enviable, vue de l’intérieur, elle est le plus souvent intenable. Aussi n’envisage-t-elle pas de continuer ce valorisant travail alors qu’elle peut prétendre à la retraite.

Elle décide de donner de son temps (devenu incommensurable) à aider les autres avec le Secours populaire, de reprendre des cours et de suivre des conférences à la faculté de Nanterre, de faire du sport, c'est-à-dire du Taï chi et de l’aquagym, de reprendre l’accordéon diatonique, abandonné durant 18 ans, et de suivre sérieusement le cours de gravure…

Au bout de deux ans, exténuée, elle recentre son activité sur la gravure et  un peu d’accordéon... Nous y voilà…


 

PS : Le travail à l’ANPE puis à Pôle emploi ne lui laissait que peu de temps pour continuer une activité plus créatrice, cependant, elle a toujours poursuivi l’écriture de petits textes et réalisé des œuvres plastiques… Avoir un père lui-même artiste peintre ne permet pas d’envisager tranquillement de montrer ses propres créations.

Cette activité a trouvé logiquement sa place dans la Creuse où elle passe (depuis maintenant plus de 25 ans) la quasi-totalité des vacances et continue de découvrir les trésors enfouis des maisons non débarrassées : les tiroirs sont tous réalisés sur le plateau de Millevaches à Féniers.

Les gravures trouvent le plus souvent leur inspiration dans la nature creusoise dense et diversifiée. Les textes d'Astrid Florian également…

bottom of page