- MCBA
- 21 mars 2020
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Confinement jour 4
Début d’inventaire de ce qui n’existe pas ou plus (vue de ma fenêtre creusoise)
- Le marché de Felletin, mythique et plein de promesses, de producteurs Bio, de jeunes qui repeuplent la campagne, de vieux qui soutiennent la vie des villages, de rencontres et de bavardages à l’heure de l’apéro au « grand café » ,
- les boutiques ouvertes, à part le pharmacien, inter marché et carrefour express, carrément triste !
- les contacts avec les voisins, on se téléphone pour franchir les quelques mètres qui nous séparent,
- les interjections bruyantes entre habitants de Magnat, un genre de « alors ? » guttural lancé pour arrêter une voiture ou laisser s’en venir un piéton ; cela signifie approximativement « arrête-toi qu’on cause un peu », cela peut stopper deux à cinq ou six voitures au carrefour devant chez moi,
- les « nouvelles » n’ont plus d’images, elles passent par la radio et sont plus abstraites,
- les bruits de moteurs, tracteurs, 4X4, voitures, voiturettes,
- le canon et les explosifs du Camp de la Courtine qui font trembler les maisons et laissent penser qu’effectivement « nous sommes en guerre »
- les cris des enfants dans la cour de récréation,
- une certaine légèreté de l’être, quelque chose comme de l’insouciance…
