Confinement semaine 5 jour 4
Depuis hier, le tas de bois est confiné dans la cave ! Demain je dé-confine le grenier, enfin, je commence…
La peur de gendarme et le récupérateur d’eau,
Hier il y avait du vent, un vent assez fort, force qui lui a permis d’arracher le récupérateur d’eau, lequel venait d’être savamment repositionné après l’hiver et la réfection des gouttières ( avec la toiture), tout ça pour dire qu’il était vide et prompt à se dé-confiner de sa base au pied de la gouttière, pour s’en aller promener au milieu de la chaussée, ce que constatant, mon voisin Joël prit l’initiative de le garer le long du mur, couché dans l’herbe comme un pauvre hère. Quelques demi-heures après, nous nous retrouvâmes avec Joël pour tenter, faute de pouvoir faire quoique ce soit qui influence le vent, pour tenter d’arrimer le récupérateur à la descente de gouttière. Arrive mon autre voisine (nous ne sommes que 3 dans le « quartier »), qui s’enquiert de savoir si nous avons nos papiers et attestation, et le droit de parlementer au milieu de la chaussée. S’ensuit une explication par laquelle Joel à grand renfort de gestes méditerranéens, moi-même avec de forts accents de voix cassée, et Nathalie , ma voisine , avec un calme d’avant la tempête, essayons de démêler le tien du mien, pour savoir si nous avons le droit de discuter comme ça, à 3 mètres 50 l’un de l’autre, alors que notre récupérateur d’eau volage n’entre dans aucun des motifs de dérogation. Et la conclusion tombe : Non , nous n’avons pas le droit et nous aurions dû laisser le récupérateur d’eau au milieu de la chaussée jusqu’à ce qu’un tracteur l’écrase ou le projette brutalement contre le mur, le bruit du choc nous aurait alerté mais nous n’aurions toujours pas de motif valable pour sortir et ce n’est qu’avec notre dérogation du lendemain, pour aller faire les courses, que nous le découvririons, couché dans l’herbe, cabossé comme un pauvre hère.
PS : qu’on se rassure, nous avons usé de notre devoir de désobéissance civile et sauvé le récupérateur, en l’attachant à la descente de gouttière comme à un poteau d’exécution, je veux dire, si bien serré et ligoté que si le vent l’emporte à nouveau, ce sont toutes les gouttières et la toiture avec qui s’envoleront !… et là franchement je l’aurais mauvaise !
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