C’est le 1er mai, depuis longtemps sans défilé revendicatif… A la place quelques extraits des poèmes de Francis Combes qui m’est tombé de l’étagère hier soir :
« … Nous sommes seuls – sous la cloche de verre – inévitablement seuls – à boire et à rêver – nous vivons l’absence et notre solitude – c’est soudain la conscience – que le bleu du ciel – cache un grand trou noir... »
« … Et pourtant - - « dans le mot REVOLUTION, il y a – le mot rêve - - et le mot évolution » - (lu dans les W-C du Paris-Vintimille) »
Et ce dernier en entier pour la journée :
« Ah – être une herbe – rien qu’une herbe – (pas de problèmes philosophiques), la vie imberbe et simple – comme une voie ferrée – champêtre… - mais les hommes ont la vie dure – les hommes dont l’envie de vivre – dure – ont la vie dure – c’est pour cela – je ne veux plus rire avec les ruisseaux - - j’ai mal, mal au ventre – comme on dit – mal aux autres - qui ont mal - j’ai mal à ma colère – (un goût très amer – d’huile brûlée) – quelque chose qui ne passe pas – quelque chose qui est coincé là. - ma colère - -bien sanglée – un mors qui fait mal aux envies de crier ! - - du cheval – mes frères – nous avons gardé – la crinière – les œillères – des ruts sauvages en liberté – et le droit d’engager de grandes courses vers l’été... »
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