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  • Photo du rédacteur: MCBA
    MCBA
  • 8 avr. 2020
  • 1 min de lecture

C



Confinement semaine 4, jour 2

« Par les temps qui courent » est le titre d’une émission de France culture que j’écoute, non, à laquelle je prête attention par intermittence…

Ce que j’aime dans ces temps de confinement, c’est qu’ils ne courent plus justement, les temps. A croire que la course est liée à la dispersion, à la pression mise sur chaque individu, pour courir, arriver plus vite, avant les autres ou gagner du temps (à défaut de l’argent qu’on sait pourtant mieux employer!). En ces temps de confinement, les temps passent plus lentement ; on a tout juste le temps de se rendre compte du temps qui passe, … et de tenir ce journal qui permet de savoir quel jour on est, non pas dans la vie réelle, mais dans la vie du confinement.

Le ralentissement du temps, je vais essayer de le conserver après… j’ai déjà trouver un truc pour que le temps passe vraiment lentement : on prend la brouette, on descend jusqu’au jardin, on charge de bois fraîchement coupé, on remonte la brouette chargée jusqu’à la hauteur de la porte du sous-sol et on rentre deux par deux (car on n’ a décidément que deux mains) les rondins que l’on dispose savamment en tas de bois. Au bout de 5 à 7 allers-retours, on est totalement cassé, on regarde sa montre et on constate que cela ne fait pas très longtemps que l’on fait ce travail !

Et puis, je vais changer le nom de ce journal car j’ai vu sur internet qu’il y en a des dizaines…

 
 
 
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    MCBA
  • 7 avr. 2020
  • 1 min de lecture

Fin de la semaine 3 début de la semaine 4

J

’ai loupé une journée sur le blog pour cause de grands rangements du sous-sol en vue d’y rentrer du bois, les dits rangements : on prend un truc d’un endroit pour le caser dans un autre où il est censé prendre moins de place, et quand on a fait cela pour presque tous les objets de la cave, on n’a pas gagné quoique ce soit si ce n’est une immense fatigue.

Aujourd’hui, attendu toute la journée des colis avec mes gravures dedans, les colis ne sont pas arrvés, donc pas fait grand-chose et mal partout.

Pour sortir de cette morosité je vais faire un j’aime/j’aime pas sur le confinement pour essayer de garder après ce que j’aime , et aussi pour essayer de spécifier mieux comment « en sortir par le haut » comme on dit en ce moment.

Etant confinée seule ici, j’aime (paradoxalement) la grande liberté que j’ai de faire ce que je veux (sauf sortir) à l’heure que je veux, en passant, si je veux, par des phases apocalyptiques de dérangement des choses à faire, commençant tout et ne finissant rien, et puis décidant quand « je veux » de ramener mon espace de vie à une convention ordonnée moins fatigante . Liberté donc, au sein du confinement.. Cette liberté j’aimerais bien la retrouver après lorsqu’on aura de nouveau le droit de visiter la rue…

 
 
 
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    MCBA
  • 5 avr. 2020
  • 1 min de lecture

Confinement semaine 3 jour 6

« Si les injures, les agressions physiques, les discriminations au logement ou au travail sont le lot quotidien des gays, l’apparition du Sida, "le cancer gay" en Juin 1981, va souder une communauté en mal d’unité. "Un cancer qui toucherait uniquement les homosexuels, non, ce serait trop beau pour être vrai, c’est à mourir de rire !" commente aussitôt le philosophe Michel Foucault qui sera lui aussi emporté plus tard par cette maladie. »(texte de présentation d’une expo sur le sida en 2005 à Lyon).

Ce n’est ni provocation, ni cynisme de la part de Michel Foucault, c’est une manière de dire : une maladie qui éradiquerait les homosexuels lesquels interrogent la société d’un point de vue tellement différent qu’elle n’a pas d’autre réponse que l’exclusion, une telle maladie, serait la bienvenue pour le pouvoir.

Je ne plagierai pas Foucault, Michel (évidemment pas Jean-Pierre), mais je suis frappée de ce que ce virus vient aplatir totalement toute les revendications nombreuses, tous azimuts, tous les mouvements semi-insurrectionnels qui se font jour depuis plusieurs années, et s’amplifient depuis deux ans.

Parmi ces mouvements, la grève des urgentistes pour demander plus de lits, plus d’effectifs et une revalorisation des salaires, grève qui a commencé il y a un peu plus d’un an et s’est achevée avec le covid 19. Aujourd’hui notre vie tient à eux, qu’on n’a pas voulu écouter lorsqu’ils disaient que leur situation était déjà intenable en temps normal. Ce virus nous met sous cloche. Le management par la peur s’est généralisé. La peste soit le coronavirus !


 
 
 
contact : Marie-Claude BAZILIER-ABSSI
06 59 85 00 01

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